Cette ville portuaire blottie entre les Pyrénées et la Méditerranée est riche de deux patrimoines intimement liés : le maritime et le viticole.

La mer est pour Banyuls un poumon millénaire ; pêche, commerce et même contrebande ont alimenté son économie pendant des siècles. Le tourisme balnéaire les remplace aujourd’hui. En 1974 se crée dans cet écosystème unique la première réserve marine de France. Couplée à l’Observatoire océanographique de Banyuls (ancien institut Arago), elle fait de la ville un centre de recherche scientifique à portée internationale.

Derrière le front de mer et la ville basse on monte rapidement vers les reliefs abrupts parsemés de « mas » et de « casots ». C’est là, sur ces derniers contreforts de Pyrénées que se trouve l’autre ressource majeure de la ville : la vigne. Depuis le Moyen-âge les viticulteurs ont élaboré un système de terrasse (les « feixes ») et de canaux de drainage (les « agulls ») absolument uniques en leur genre. Le vignoble le plus difficile de France est littéralement arraché aux pentes schisteuses par des paysans héroïques qui travaillent à la main chaque parcelle. Les vignes choyées une par une, les rendements bas et un terroir exceptionnel donnent des vins riches et complexes à la capacité de garde inégalée.

Banyuls-sur-mer est un lieu d’exception qui ne laisse aucun de ses visiteurs indifférents.

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